Avez-vous déjà tenté d'écrire un texte sans aucun verbe, pas même un participe passé ou un participe présent !
Vraiment aucun de chez aucun verbe !
Aimeriez-vous essayer ?
Personnellement je m'y suis déjà amusée ! Guère facile comme exercice mais u sacré défi à relever !
Voici un exemple que vous avez peut-être déjà lu
Vraiment aucun de chez aucun verbe !
Aimeriez-vous essayer ?
Personnellement je m'y suis déjà amusée ! Guère facile comme exercice mais u sacré défi à relever !
Voici un exemple que vous avez peut-être déjà lu
***
EXIL (un texte sans verbe)
Un texte sans verbe ? Bon sang de bois quelle idée saugrenue !
Comme un ni oui ni non quoi ! En somme, le piège absolu pour
une tête en l’air telle que moi ! À l’impossible
nul…oupsssss ! Stop ! Bourde à l’horizon ! Juste
à temps ! À mon front, la sueur froide de l’angoisse :
celle de l’échec à peine au début de la tentative ! Bon !
Courage ma vieille ! Hauts les cœurs, haut la plume ! La
fuite ? Inenvisageable même face à un défi de cette
envergure.
PRIMO : dépeçage de l’abominable décret.
Premier point - d’exclamation assurément – le point noir pour un
écrivain : pas de verbe ! Aucun ! Interdiction sur
toute la ligne ! Sur toutes les lignes en fait ! Adieu
passé, présent, futur et autres temps de la conjugaison française
désormais interdits dans ce monde imparfait ! Imparfait, oui,
sans le verbe, cet idéal agent de communication : riche, varié,
expressif, vivant témoin de l’incroyable richesse de notre
langage… incontournable !
Eh si justement, contournable cette fois ! Obligatoirement
contournable. Actif, passif, pronominal, transitif ou intransitif ?
Pour tous le même oukase : un terrible et inique bannissement
de la page. L’hiver blanc de l’exil sibérien pour des milliers
de verbes innocents. Bâillon oppressif sur leur bouche glacée.
Muets les verbes, MUETS ! Quel inacceptable manquement à la liberté
d’expression !
Droit à la liberté conditionnelle ? Même pas ! Foutue
intransigeance de cette Loi, évidente invention d’un esprit
particulièrement retors. Aucun pardon de ma part pour ce foutu
Machiavel pondeur de défi irrelevable. Irrelevable ? Pas sûr
mais bon …
Deuxième point - d’interrogation celui-là – visa de circulation
pour le participe passé dans sa forme adjectivale ? Quesaco
exactement ? Après lecture attentive de l’explication et
toujours dans le doute au sujet de cette forme adjectivale singulière
de notre brave et pratique participe passé, voici ma réponse
définitive : évitement ! De cette façon au moins, pas
d’erreur possible, ouf !
Troisième point- de désolation cette fois- Inconnu au bataillon
linguistique ? Tant pis ! La sacro sainte règle du nombre
minimum de signes ! 2000, rien que ça ! Encore des suées
froides en perspective avec un rébarbatif comptage à la clé ?
Non tout de même ! Merci Microsoft Word pour ton efficacité !
Pas toujours vrai mais là …
SECUNDO : rédaction de l’improbable et difficile défi. Mais
bon, normal pour un défi ! Pour le coup, très court le
secundo ! D’accord, pas vraiment !
Check-list : pas de verbes, OK ! Nombre de signes :
OK ! Pas de fautes ? Relecture minutieuse…quelques
minutes d’attention soutenue…Points de suspension nécessaires !
Important l’orthographe ! Pas de fautes : OK !
TERTIO : publication imminente de l’exercice facétieux,
euh…fastidieux, toutes mes excuses pour ce jeu de mots
approximatif !
QUARTO enfin : une dernière question, à quand un texte cent
verbes ?
Mais pour l’heure, quelques signes supplémentaires d’indignation
pour ces pauvres interdits de séjour : liberté, liberté,
liberté !
***
En voici un deuxième éc posté sur mon blog Ekla
Balade nocturne
Cheminement tranquille sous la lune, l’astre sans voile, ma muse, mon amie. Mon pas sûr et serein en dépit de la nuit. Douceur estivale de la balade sur le sentier un peu cahoteux sous mes pieds. Rien de mystérieux, rien de mauvais dans l’ombre. Ni fantômes sous leurs blancs linceuls, ni monstres cruels, ni sorcières au rire démoniaque. Juste la plaine sous les rayons opales de Séléné et de chaque coté du chemin, les hautes silhouettes protectrices des arbres, mes amis de toujours.
Là-bas, comme un phare dans l’obscurité, le clocher séculaire de la petite église de mon enfance. Et puis, à la lisière du village, mon rocher, mon île, mon nid de tendresse, ma maison-lumière.
Battements paisibles de mon cœur débordant d’amour pour les habitants de ma chaumière. Mon mari si compréhensif pour le besoin récurrent d’un peu de solitude, de sa rêveuse invétérée. Mes deux enfants sûrement déjà à bord de leur vaisseau des songes à cette heure tardive. Ô mon havre de tendresse ! Ma vie sans vous ? Impensable, impossible ! Un désert aride ! Soudain, une racine traîtresse ou une ornière facétieuse…
Chute brutale en avant ! Le bruit de mon crâne sur une pierre ! Quel choc ! Perte de conscience miséricordieuse !
Combien de temps ? Réveil pénible, froid intense...Le goût du sang dans la bouche…
Mal à la tête, au cœur…Le vacarme d’un millier de cloches dans ma boîte crânienne douloureuse. Ma vue ? Très trouble ! Plus de force ! Énergie zéro ! Dans quelques minutes, quelques secondes même, une nouvelle perte de conscience, fatale cette fois !
Pourquoi cette affreuse certitude ? Bien plus qu’une intuition, un diagnostique probable : fracture du crâne ou à tout le moins, sévère traumatisme. Et le pire sans un secours urgent, la mort, là, seule, dans la nuit, sur le chemin, sous le regard moqueur de la lune !
Inquiétude de mon mari ? Que nenni ! Pas avant deux bonnes heures. En cause, sa parfaite connaissance de mes habitudes lors de mes périodes dépressives. Après le repas du soir et les bisous aux enfants dans leur lit, longue promenade nocturne en solitaire ! Évacuation du stress puis retour tranquille auprès de l’époux indulgent !
Pas cette fois…pas cette fois… Dernière pensée cohérente avant l’évanouissement, le coma, la fin !
L’appel des ombres de l’au-delà…Le fameux tunnel de lumière…Non, non, non ! Refus total, désespéré.
Une voix près de mon oreille, douce, tendre, implorante.
« Chérie, chérie…»
Une main sur la mienne. La chaleur bienfaisante d’une couverture sur mon corps…Un masque à oxygène sur mon nez, des tuyaux… Un balancement bizarre. Le bruit d’un moteur… Le hurlement merveilleux d’une sirène. Ambulance… Hôpital. - Les…les enfants… Ma voix, un croassement… - Chez ma mère. Chut mon amour, pas d’inquiétude !
Merci, merci, merci !
Une certitude, désormais plus de balade nocturne en solitaire, même sous la clarté de la pleine lune !
Là-bas, comme un phare dans l’obscurité, le clocher séculaire de la petite église de mon enfance. Et puis, à la lisière du village, mon rocher, mon île, mon nid de tendresse, ma maison-lumière.
Battements paisibles de mon cœur débordant d’amour pour les habitants de ma chaumière. Mon mari si compréhensif pour le besoin récurrent d’un peu de solitude, de sa rêveuse invétérée. Mes deux enfants sûrement déjà à bord de leur vaisseau des songes à cette heure tardive. Ô mon havre de tendresse ! Ma vie sans vous ? Impensable, impossible ! Un désert aride ! Soudain, une racine traîtresse ou une ornière facétieuse…
Chute brutale en avant ! Le bruit de mon crâne sur une pierre ! Quel choc ! Perte de conscience miséricordieuse !
Combien de temps ? Réveil pénible, froid intense...Le goût du sang dans la bouche…
Mal à la tête, au cœur…Le vacarme d’un millier de cloches dans ma boîte crânienne douloureuse. Ma vue ? Très trouble ! Plus de force ! Énergie zéro ! Dans quelques minutes, quelques secondes même, une nouvelle perte de conscience, fatale cette fois !
Pourquoi cette affreuse certitude ? Bien plus qu’une intuition, un diagnostique probable : fracture du crâne ou à tout le moins, sévère traumatisme. Et le pire sans un secours urgent, la mort, là, seule, dans la nuit, sur le chemin, sous le regard moqueur de la lune !
Inquiétude de mon mari ? Que nenni ! Pas avant deux bonnes heures. En cause, sa parfaite connaissance de mes habitudes lors de mes périodes dépressives. Après le repas du soir et les bisous aux enfants dans leur lit, longue promenade nocturne en solitaire ! Évacuation du stress puis retour tranquille auprès de l’époux indulgent !
Pas cette fois…pas cette fois… Dernière pensée cohérente avant l’évanouissement, le coma, la fin !
L’appel des ombres de l’au-delà…Le fameux tunnel de lumière…Non, non, non ! Refus total, désespéré.
Une voix près de mon oreille, douce, tendre, implorante.
« Chérie, chérie…»
Une main sur la mienne. La chaleur bienfaisante d’une couverture sur mon corps…Un masque à oxygène sur mon nez, des tuyaux… Un balancement bizarre. Le bruit d’un moteur… Le hurlement merveilleux d’une sirène. Ambulance… Hôpital. - Les…les enfants… Ma voix, un croassement… - Chez ma mère. Chut mon amour, pas d’inquiétude !
Merci, merci, merci !
Une certitude, désormais plus de balade nocturne en solitaire, même sous la clarté de la pleine lune !
Non, jamais encore, sans une certaine voyelle, oui, des pondeurs de défis du genre, sourire, des tordus, ah ma foi, mais l'exercice ici "veau" bien un dix ;-) amitiés, JB
RépondreSupprimerAlors, je viens de le relever, programmé à 6h ce jeudi ,-) amitiés, JB
RépondreSupprimerJ'ai lu, aimé, applaudi !
SupprimerChapeau m'dame JB !
Je ne vais pas tenter l'aventure, ça doit prendre beaucoup de temps.
RépondreSupprimerBon week-end.